Création 2022-23 : La Cruche cassée

La pièce

Un fait-divers DIABOLIQUE aux allures de farce grinçante… Considérée comme la grande comédie du répertoire allemand, La Cruche cassée (1805) de Heinrich von Kleist est une farce rare par son audace, puisqu’elle imagine un joyeux procès de la naissance de notre monde.

Nous plongeant dans la quête de la vérité et révélant ainsi la violence du combat entre l’humanité et ses monstres… Alors qui est le Malin, qui s’est introduit, la nuit, au cœur de l’hiver, dans la chambre de la jeune Eve, dans ce petit village hollandais de Huisum ?

Et si le simple méfait d’une cruche cassée, cachait un acte beaucoup plus grave ?

Et ce pauvre juge Adam qui doit instruire cette affaire, le jour de la visite de l’inspecteur judiciaire ! Juge et partie, victime et victimaire, accusé et bourreau, mensonges et vérités, astuces et ruses, la grande valse des apparences et des suspicions commence…

Et si le Diable se cachait dans les détails de cette étrange enquête ? Dans ce rêve éveillé aux allures cauchemardesques, une galerie de personnages se démène dans les rouages de la justice, pour essayer tant bien que mal de recoller les fragments de cette drôle d’affaire.

L’auteur

Heinrich von Kleist (Francfort-sur-l’Oder le 18 octobre 1777 – Berlin, Wannsee, le 21 novembre 1811), est un écrivain prussien, poète, dramaturge et essayiste. Issu d’une famille noble de militaires, il est confié à un précepteur. En 1788, son père décède laissant sa famille dans une situation difficile. Heinrich entre en 1792 dans l’armée comme caporal. En 1799, il démissionne de l’armée et s’inscrit à l’université de Francfort : il y étudie les mathématiques et les sciences naturelles. Refusant de réintégrer l’armée, il travaille comme fonctionnaire à Berlin. En 1801, il lit Kant, ce qui le plonge dans une profonde dépression.

Après un voyage en France, il s’installe à Thun où il termine sa pièce, « La Famille Schroffenstein ». En 1802 il se brouille avec sa fiancée et tombe malade. « La Famille Schroffenstein » est publiée anonymement l’année suivante. En 1807, il publie « Tremblement de terre au Chili », finit « Penthésilée » et « La Petite Catherine de Heilbronn ». En 1808, paraît « La Marquise d’O… », tandis qu’est représentée pour la première fois « La Cruche Cassée ». En 1810, il écrit son drame « Le Prince de Hombourg ». En novembre, il rencontre une Henriette, femme mariée, avec qui il échange une correspondance amoureuse. En 1811, est publiée sa nouvelle, « Les Fiancés de Saint-Domingue ». Il adresse à Henriette les « Litanies de la Mort ». Ils se donnent rendez-vous et se donnent la mort. On peut lire sur sa tombe un vers tiré du Prince de Hombourg : « Nun, o Unsterblichkeit, bist du ganz mein » (Maintenant, ô immortalité, tu es toute à moi !)

Nos représentations

• Les 28, 29 et 30 avril 2023 au Quatrain à Haute-Goulaine